Le service utopiste est une quête.
C’est une épopée ambitieuse à travers les visions des habitants des territoires sur ce qui constitue un futur plus enthousiasmant pour nos sociétés.
Et si nous orientions nos regards, ne serait-ce qu’un court instant, pour regarder chaque individualité comme la pièce d’un puzzle géant constituant une fresque commune ?
Et si se relier à nos besoins communs permettait d’établir un terreau fertile à la solidarité, à l’entraide et surtout aux caps communs que nous avons en tant qu’habitants de cette merveilleuse planète ?
Notre histoire
Il y a quelques années, après une lourde période d’anxiété, nous avons voulu, ma cousine et moi, en avoir le coeur net. Nous avions espoir dans le fait que de s’occidenter* nous permettrait d’entrevoir des réponses à ces questions.
« On vit dans une société aujourd’hui où les gens sont très individualistes tu sais, c’est un peu le règne du chacun pour soi. »
Cette phrase, d’un pessimisme ambiant et palpable, nous est répétée depuis l’école primaire, comme pour légitimer le fait de devoir devenir « le/la meilleur.e » à l’école.
Elle nous a poussé indirectement à regarder ce qui nous sépare de l’autre, plutôt que ce qui nous relie.
Les conséquences de tout ça ?
A mon sens : une vision pessimiste, presque dystopique, des futurs de nos sociétés, nous poussant à l’immobilisme, nous coupant de nos capacités à agir.
Nous connecter (ou nous re-connecter), à l’émerveillement du vivant à travers ces modes de voyages doux, nous ont finalement aidé à nous reconnecter à nous même, aux autres et à nos intuitions. Il y a eu un avant et un après. Ce voyage était un profond et merveilleux bouleversement. Nous avons constaté que redonner l’envie de rêver et d’imaginer à quoi pourrait ressembler un monde plus humaniste recréait un lien de désirabilité envers l’avenir et donc une envie d’agir.
Le service utopiste est une aventure humaine avant tout.
Nous avons décidé de partir pour une aventure bouleversante : à travers un premier voyage à la rencontre des habitants de Lyon à Paris à pied, nous avons prétexté la rencontre et la création de lien grâce à un outil génial : un jeu sur les utopies, l’atelier 2030 glorieuses.
De nombreuses thématiques intrinsèquement liées au bien-être revenaient sans cesse dans les discussions.
C’est donc ça : se projeter vers plus de désirabilité, d’humanisme et de joie nous permet d’exprimer nos valeurs et nos besoins comme fondement de société et donc de nous relier !
Aujourd’hui, nous avons la volonté que d’autres personnes bénéficient de cette expérience, c’est pourquoi nous avons donné corps au service utopiste comme personne morale associative.
Les missions du service utopiste
Le service utopiste, ce sont des missions à travers des thématiques inhérentes à notre bien-être.
Le service utopiste, ce sont des formations en amont des voyages, afin de faciliter les échanges.
Ce sont des trajets à pied, en stop, en vélo, en train, nous permettant de nous reconnecter au temps long et à la beauté des paysages qui nous entourent.
Le service utopiste, c’est une opportunité de recréer du dialogue entre les habitants des territoires grâce à des outils facilitateurs d’échanges et de discussions, toujours à travers le prisme de l’imaginaire et de la créativité.
Le service utopiste, c’est une manière de sortir de sa zone de confort de manière ludique, dans un cadre sécurisé et sécurisant, grâce aux formations en amont et au matériel fourni pour assurer la garantie des aventures.
C’est la rencontre d’inconnus et l’apprentissage de comment faire le choix de regarder ce qui nous relie en tant qu’habitant de la même planète.
C’est replanter la graine de l’espoir, du commun, savourer le hasard, se languir d’un futur partagé et se donner l’occasion de se dire à soi même : « chiche, j’y vais. »
*S’occidenter : verbe, issu du latin occiderer, qui peut signifier mourir ou se coucher ne parlant des astres, en référence à la direction où le soleil se couche.
Opposé au terme latin oriens, qui peut signifier se lever, là ou le soleil se lève, qui a donné en français s’orienter.
Se perdre volontairement en déambulant pour retrouver du sens.
Jeanne Hénin, Le bureau de mots, Edition la mer salée (2024).